The 3 ways/voices of the Unique

The
ways
voices
 of the Unique

This work is based on a personal creative approach, a meditative research where a frame is gradually woven between the religious worlds of Judaism, Christianity and Islam.

I walk through the walls of the Old City of Jerusalem, from the Holy Sepulcher to the Dome of the Rock, passing through the Wailing Wall.

Believer or agnostic, we are fascinated by this oriental and mystical atmosphere, immersed in the symphony of the voices of the muezzin, the shofar, the bells. Something inexplicable radiates, floats in the air.

My gaze is drawn to these posters, these panels, these inscriptions, and these religious symbols, crosses, stars of David, crescents, virgins… which cover the walls.

From one neighborhood to another, Jewish, Muslim, Christian, I walk the Way of the Cross, the Via Dolorosa; yet, in the name of the One, the sons of Abraham took separate paths, tore themselves apart, fragmented. The sky has split.

By juxtaposing, by superimposing, by bringing together on each image these fragments, these shreds, these symbols, I would like to weave links, to find a breath of hope in this fragile balance, to show My Jerusalem, the Holy, the city of the Alliance, the city of Peace.


JERUSALEM « Trois fois sainte »

Flânant dans les rues de Jérusalem, l’objectif de Marta capte et conserve les expressions tangibles des reliquats monothéistes. Ces cultes ayant accordé un statut si particulier à l’Autre, à l’Etranger, à l’Exclu, au Prochain, se trouvent emmêlés, enchevêtrés, entrelacés au sein d’un même territoire, d’un seul et unique espace profondément dense en symboles et en sainteté. Que l’Autre soit incapable, nuisible, indifférent ou indispensable, Marta nous montre dans ses photos la communion qui tente d’exister entre ces communautés, dans cette région du monde où des groupes humains acceptèrent de régler durablement l’ensemble de leurs comportements par une « Alliance » avec celui qui est supposé savoir : un Dieu Unique.

Le judaïsme, le christianisme et l’islam se sont identifiés à une même famille, à une même terre, à un même et unique Dieu en empruntant des trajectoires et des voies personnelles. Tous les trois bâtis sur un socle commun, ils empruntent des chemins vers un monde de justice et de paix, pensés par des prêtres, des prophètes et des politiques, puis acceptés -de gré ou de force- par des Hommes chargés de les mettre en œuvre pour le bien du reste de l’humanité.

Lorsque le premier monothéisme a vu le jour, l’idée d’une humanité une et égalitaire n’existait nulle part.  Il convenait de tenir compte des étrangers vivant dans son périmètre ainsi qu’en son sein, comme en traite longuement la Bible hébraïque. Le Nouveau Testament examine la question de l’Autre selon un autre angle : « Il n’y a plus ni juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car vous êtes un en Jésus-Christ » (Ga.3,28) ouvrant ainsi la voie à une humanité une et « uniforme ». L’Islam s’empara de la question selon des modalités différentes, fusionnant dans une articulation difficile l’unique et l’universel, le sujet et l’Autre.

 

 Yerushalaïm, Jérusalem, AL Qods

« L’Eternel est miséricordieux et compatissant, Lent à la colère et riche en bonté » (Psaume. 103, 8)

« Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Matthieu. 5, 7).

« Si vous comptiez les bienfaits de Dieu, vous ne sauriez les dénombrer. Dieu est celui qui pardonne, il est miséricordieux » (Sourate XVI, 18).

 

 Mouna Ghossain Zaiter   

 Université de Bordeaux