Ils sont là, toujours là, le regard bienveillant, accrochés à nos murs… Pour eux, le temps s’est figé, le temps n’existe plus.
Ils nous observent parmi les divinités.
« Ici bas », le temps passe, nous échappe, s’envole, s’enfuit.
Au rythme du tic-tac des horloges, notre vie est aspirée par le tourbillon du temps, occultant notre finitude.
Tels des orphelins, nous raccrochant à leur souvenir, leur visage, leur image, nous les couvrons d’offrandes pour les rendre immortels.
Ils sont là, toujours présents, bien vivants …
Nos cœurs sont pour toujours imprégnés de leur présence, de leur esprit, de leur âme.
Bundi (Rajasthan) 2019
Nous sommes en Inde, au Rajasthan, à l’intérieur des maisons, des petites échoppes. Cadre(s) de vie(s) est un voyage dans ces espaces privés,
« dedans » séparé d’un monde grouillant, bruyant, effervescent. Je suis attirée par l’humilité des lieux, par ces murs de différentes couleurs, par la simplicité de la mise en scène : portraits d’ancêtres, divinités, objets rituels, horloges symbolisant la discipline et le temps qui passe, plumes de paon représentant l’immortalité, colliers de fleurs ou de perles pour honorer les dieux.
L’éphémère glissant sur l’immuable…